LUX IMPERIUM
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 Rapport du 26/09/35

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AuteurMessage
Genøva
Admin
Genøva


Messages : 18
Date d'inscription : 18/08/2015

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MessageSujet: Rapport du 26/09/35   Rapport du 26/09/35 Icon_minitimeDim 27 Sep - 10:25

C’est une nuit d’orage. Une vraie.
Les terres d’Azeroth accueillent chacune à leur façon les torrents diluviens d’eau qui s’abattent sur elles.
Elwynn la belle fleurit et ses esprits viennent danser sous les gouttes du ciel.
Le sol des terres d'Arathi se gorge du liquide sacré, ses lacs débordent et ses cascades renaissent.
Hyjal s’oublie dans de lourds nuages de vapeur.
Dans les Maleterres, à la chapelle de l'espoir de Lumière, les Prêtres prient pour leurs frères de la Lux Imperium basés à la Main de Tyr.

Là-bas, la tempête est létale..

Ce minuit n’est pas comme les autres.
Des éons plus tôt c’est en cette révolution précise du monde que Lordaeron fut démise..
Ce soir les ombres semblent se multiplier..

Les unités armées de la Lux étreignent leurs armes, leurs boucliers.

Ce soir le Fléau célèbre..

Dans la tour qui surplombe le domaine, la Paladine regarde par la fenêtre le déluge s'abattre sur ses terres.
Son front volontaire est plissé par le souci. Elle est assise à une table, devant elle un registre qu'elle dédaigne.
La tempête s'abat sur sa solitude comme un présage lourd..
Lorsque la porte s'ouvre à la volée derrière elle, elle tressaille mais ne se retourne pas..
Le frère Errald ainsi que la Mage Marchebrume surgissent dans la pièce, visiblement affolés.

- Soeur Génøva, il y a un problème..
Elle déglutit.
- Oui mon Frère ?
- Les dernières patrouilles tardent à rentrer. Certaines devraient déjà êtres la depuis longtemps..

Un froid soudain l'envahit, tandis qu'elle se retourne vers le couple, demandant d'une voix incrédule:
- Elles sont encore dehors ? Par ce temps ? Par la Lumière, mon Frère, pourquoi n'avoir rien dit encore, rien fait ?
- Je pensais qu'elles étaient rentrées depuis longtemps voyons..  Elles doivent être sur le chemin du retour avec un peu de chance..


Elle n'attend pas la suite, ne répond pas..
En quelques enjambées la voilà dans le hall, à passer son plastron de plate, saisir une ample cape et sa lourde lame sacrée pour s'enfoncer dans la nuit, accompagnée de la Magicienne.
Errald, quant à lui, s'affaire à mettre en place le dispositif de défense avec le peu d'effectif qui lui reste.

La tourmente tiède et humide des Maleterres détrempées percute les humaines dès les premiers pas.
Le métal colle rapidement à la peau, irrite aux jointures sous le rythme qu'elle fait adopter à son destrier, un galop pressé et pesant.
De son épée elle use comme d'une faux, se dégageant une route sur les lianes et racines qui lui semblent recouvrir un chemin qu'elle croyait pourtant connaître.
Un éclair strie le ciel, dessine à ses yeux plissés par la pluie alourdissant ses cils d'étranges reliefs.
Elles poursuivent leur route aussi vite qu'elles le peuvent, se concentrant sur leur tâche pour exorciser des angoisses vaines.
Autour d' elles, des silhouettes semblent se décaler des arbres et reculent dans les ombres.. Des lueurs rouges brillent furtivement.
Elles n'ont pas à poursuivre bien loin, et s'arrêtent brutalement quand par dessus le riche bouquet d'humus et de végétation parvient à leur narines l'odeur atroce d'une chair brûlée en quantité..
La puanteur d'un brasier macabre.
Le coeur affolé, les membres raidis, elles avancent plus lentement vers l'arpent de terre nue et de cendres chaudes devant elle...
Les mains de la Paladine serrent la garde de son arme à s'en blanchir les jointures...

Elle embrasse la scène du regard. Ses tripes se révulsent. Elle se penche de côté dans un réflexe soudain, et vomit..
Une fois la nausée passée, elle se cuirasse l'esprit comme elle peut, et lentement ramène les yeux vers le lieu du drame.
Elle déglutit, blême, prend son courage à deux mains et avance jusqu'à sa subordonnée, prostrée devant les restes de ce qui fut leurs frères et sœurs à toutes deux..
Maladroitement, tentant d'ignorer les spasmes de ses mains, les sanglots qui lui échappent, Genøva laisse choir sa lame et étreint l'humaine, choquée.
Derrière elles, la pluie miséricorde continue de tomber sur le charnier fumant..
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De retour au domaine, un frisson manque de la parcourir.. Son arme l'absorbe aussitôt, vibre un peu sous ses mains..
Elle relève le regard, et le porte sur le champ de bataille..
Partout où s'étendent ses yeux, dans les étendues sombres et lisses, au dessus des fortifications, des murailles qui faisaient son fier bastion, on se bat..

Frères de l'ordre contre démons et réprouvés..
Elle en conçoit une joie farouche, une pulsion de plaisir quasi-lascif que sa lame dévore aussitôt..
Il y a là un langage qu'elle comprend..
Un jeu dont elle connait les règles..
Un terrain familier...

L'arme se raidit sous ses doigts, dure et froide, ..impatiente.
Elle jette un regard furtif à celle qui l' a accompagné ici, à la Main de Tyr, où le combat fait rage..

Leurs préparatifs achevés, bénédictions, auras et potions, elles se précipitent vers le front..
Sa course est lourde..
Chaque foulée l'aide à oublier le poids de l'armure sur ses membres, tandis qu'elle laisse la pointe de sa lame en arrière, la suivre en traçant quelques saillies au sol.
Elle dépasse les corps de ses frères et croisés laissés en arrière, drapés dans leurs capes comme pour cacher une honteuse défaite.
Son cœur s'est mis à battre plus vite, plus fort..
Cette fichue pression toujours présente à son esprit, en permanence là comme un verrou, comme un barrage, depuis toujours, se fissure doucement..
Elle sait ce qui l'attend..
La frustration de n'être qu'un mur masquant une folle tourmente, omniprésente et bouleversée, devine une mince et brève issue apparaître..
Sa démence née de la peur qui l'assaille trouve un défouloir, un exutoire..

Ma Sœur, vous devez rejoindre Errald et nos frères, sauvez-les et fuyez dés que vous le pouvez.. !

Crystal acquiesce puis psalmodie un sort d'invisibilité, seul des traces de pas sont visibles dans le sable ensanglanté du champ de bataille.

Genøva plonge dans la mêlée telle une mourante vers la jouvence, à toutes jambes..
Ses yeux repèrent la première silhouette plus sombre qu'ils trouvent, ses bras se verrouillent sur la garde de son arme..
Elle bondit sus à l'ennemi..

Le temps se coagule..

Son mur s'effrite..
Son masque tombe..
Elle oublie enfin la souffrance conçue dans sa bénédiction..
Ici plus besoin de s'exprimer par des expressions, des sourires ou de la bienséance..
Ici, le visage est casqué et les gestes parlent, les armes chantent..
Elle qui ne peut plus rire laisse sa lame tracer de béants sourires sur les gorges qu'elle trouve, les corps qu'elle démembre..
Elle ne pense plus. Elle relâche..

Les réflexes prennent le pas sur la conscience..
Les mouvements répétés mille et mille fois durant toutes ces années passées à combattre sous la menace de la Horde, de la Légion..
Elle croit encore entendre le Cor de la Main d'argent toner dans son dos, tandis qu'elle fait valser autour d'elle son unique forme d'expression à présent..
Parade, assaut, Lumière, feinte ou charge, chaque tactique de sa bataille est une catharsis à son mal.. A la rage qui la consume.

Dans le feu de la bataille, Errald resserre les attaches de son bouclier, le soudant à son bras..
Il relève les yeux vers les structures déchirées du Domaine, et la place de sable rouge qui s’étend devant lui..
Son poing ganté de cuir et de métal se crispe sur la poignée de la lame qu’il ramène lentement derrière lui.
Son souffle s’échappe du heaume qu’il porte, il respire intensément, goûte cet instant si bref et pourtant si long qui précède l’engagement.

Derrière lui, la masse sombre de la tour ouest de la forteresse où Crystal se poste ayant invoquer un portail et déchainant des traits d'arcane sur la foule impie qui se rut sur eux..
A leurs côtés, une poignée de frères d’armes, visages inconnus ou encore à peine familiers..
Devant eux, l’assaut..
Sinistres silhouettes de pointes, d’ergots et d’épines, les yeux rougeoyant entre les fentes des armets tels ceux d’une meute de loups enragés, les réprouvés chargent.

Des bribes de méthode traversent une dernière fois l’esprit d' Errald..
Il connaît son boulot, il sait son rôle. Le guerrier doit briller, se faire désirer et craindre..
Un pas en avant, une ultime inspiration et un bon appui..
Ramassant en lui l’once de courage et de fierté qu’il cultive, il part d’un rire tonitruant, éclat de joie terrible, promesse de rage et de folie, et se rue vers les opposants.
Déformant sa voix, il percute le premier adversaire venu en hurlant comme un possédé, cognant son faux frère avec une violence sonore qui résonne dans ses os, choquant du pavois sa cible qui titube un instant..
Il en profite aussitôt, relève son épée d’un mouvement fluide et létal qui vient frapper le heaume d'un assaillant, le tranchant pointe vers le bas et lui tranche le pied, dans un fracas de métal et de chair percés..

Crystal Marchebrume peine à maintenir le portail vers la capitale ouvert..
Bien trop occupée à contenir, ralentir les hordes de démons qui ne visent à présent que le passage invoqué..
Tuer n’est pas son rôle, elle n’aime pas ça et ne compte même pas essayer..
Mais un adversaire qui souffre se préoccupera toujours avant toute chose de lui, et pas d’un autre..

Errald encaisse la première riposte au bouclier, contre-attaque sur une large courbe et bloque les deux lames d'un non-mort vers l’extérieur..
Sans l’ombre d’une hésitation, il se propulse en avant et lui envoie un coup de boule ferré qui fait à nouveau trébucher ce dernier, le guerrier lui envoyant sur un nouvel hurlement de joie son genou armuré entre les cuisses.
Usant de la seconde gagnée, il tourne la pointe de sa lame vers l’un des adversaires qui désormais l’entourent de partout, la mêlée battant son plein, et concentre la rage qu’il sait manier en un tourbillon déchaîné, ramenant à lui un monstre massif et sombre, bouclier au poing et masse d’armes en main..
Le Frère de l'ordre saisit l’opportunité, lui porte ses premiers coups.
La douleur n’est plus qu’une information brûlante, et la chaleur peut lui servir..
Il se déchaîne, échangeant avec ses adversaires une volée de coups qui strient les armures, percent les chairs et font grogner des assaillants qui arrivent par centaines sur eux.
Quelques instants plus tard, il est toujours debout sans savoir trop comment..
Le sang macule son armure, son arme, coule sous les plaques de métal et imbibe le surcot qu’il porte dessous, déjà trempé de sueur..
L’épéiste est tombé tantôt, sous une flèche décochée derrière lui, mais le non-mort qu’il affronte maintenant est d’un autre acabit..
Les deux lutteurs s’empoignent, s’écharpent..
L'épée découpe des pièces d’armure de l’ ennemi, qui trace dans les mailles d'un démon des tranchées carmines.

De son coté, Génøva n'a plus rien de loyale..
Elle en oublie même le concept, on l'a pourtant éduqué en ces valeurs.
C'est un rapace de lumière, aigu et vif qui se glisse partout, s'infiltre et frappe, mime les esquives en face et se redresse pour déployer sa puissance..
Elle ne paye pas de mine et en joue bien..
Elle poursuit sa course à travers le chaos de la bataille et tranche les jarrets d'un grand réprouvé focalisé sur un Frère qui lui fait face, lançant derrière elle un coup d’œil rapide pour s'assurer que l'ennemi tombe et que son allié l'achève..

La curiosité perce le nuage de bien-être enragé dans lequel elle gite, lorsqu'elle tente de distinguer l'humain à qui elle venait d'offrir une victoire..
Qui est-ce ?..Errald ? Shenrei ? Peut-être le Chevalier Warfren qui lui a tant manqué..
Elle en oublie l'adversaire à terre..
Ce dernier se redresse, arme ses bras puissants, et perfore d'un coup de masse dévastateur la Paladine qui s'écrase au sol, glissant sur plusieurs dizaines de mètres..
Intrigué, le maudit s'approche d'elle..
L' arme sacrée de Genøva poursuivant son murmure de positions, d'errances et d'alarme au bout de ses doigts..

Le casque a roulé plus loin..
Elle est tête nue sous la pluie battante, ne pouvant plus bouger, ensanglantée et contemple son bourreau avec horreur..
La lame vibre doucement entre ses mains..
Le visage du réprouvé a quelque chose de familier..
Il rappelle des impressions diffuses, des souvenirs enfermés, perdus ou enterrés.
Une peur soudaine, irrationnelle et ancienne entoure l'humaine de ses bras glacés..
Elle n'en montre rien, mais l'épée parle pour elle ici, et n'aspire qu'à hurler..

Le Réprouvé n'hésite pas, la regarde et l'avertit..

- Ta blessure est trop grave... Ton Ordre se meurt, tout comme toi, Maîtresse...

Dans une gerbe de sang, elle tente de répondre..
Il lit dans les yeux miels de l'humaine qui ne lui évoquent qu'un maelström d'émotions brutales le nom qu'elle va lui donner..

- Nor...

Elle veut hurler...
La créature impie verrouille son appui..
Sous les yeux d' Errald et Crystal, seuls survivants qui ne peuvent plus contenir la foule déchaînée qui se rue sur le portail, il empale l'humaine de sa claymore maudite, guettant sadiquement l'instant ou ce regard s’éteint..
Puis replonge dans le tourment qui l'entoure, pour continuer à faire naître des plaies sur ce qui reste des ruines du Domaine...
Le guerrier et la Magicienne passent le portail qui se referme aussitôt derrière eux, laissant Génøva à la mort qui la consume, retrouvant à présent un sommeil plus léger..


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Actuellement :
Le quartier général de l'ordre est entièrement détruit, les quelques survivants n'ont eut d'autres choix que de fuir pour rester en vie.
La main de Tyr sera désertée de l'armée de réprouvé sous deux-trois jours.
Le corps de Génøva ne sera pas retrouvé..
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Rapport du 26/09/35
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